Il arrive que certaines douleurs surviennent sans qu’il y ait eu une chute, un faux mouvement ou une cause apparente. Elles s’installent discrètement, puis deviennent présentes, insistantes, comme un signal que l’on ne comprend pas tout de suite.

Cela peut être un torticolis, une douleur dans le bas du dos, une tension dans la nuque, une boule dans la gorge ou une oppression dans la poitrine. Et si ces douleurs n’étaient pas simplement physiques, mais le reflet silencieux de ce que nous vivons sans parvenir à l’exprimer autrement ?

Dans le tourbillon du quotidien, où chacun essaie de tout gérer, de rester debout quoi qu’il arrive, d’encaisser sans broncher, on oublie souvent que le corps, lui, n’a pas appris à tricher. Il enregistre nos angoisses, nos colères, nos peurs, nos tristesses, et lorsque le trop-plein est atteint, il parle. Il parle à travers une douleur persistante, un blocage soudain, une fatigue qui ne passe pas, et il nous rappelle que l’on ne peut pas tout contenir indéfiniment sans que cela laisse des traces.

Nos expressions les plus populaires en disent long : on dit « qu’on en a plein le dos », « que quelque chose nous prend la tête », « qu’on a la boule au ventre » ou « que notre cœur est serré », sans toujours se rendre compte que ces mots reflètent souvent un état bien réel, un déséquilibre entre ce que l’on vit à l’intérieur et ce que l’on montre à l’extérieur.

Ce langage du corps, quand on prend le temps de l’écouter, devient une véritable boussole.

Je crois que chacun de nous a déjà vécu cela. Une douleur qui vient au mauvais moment, un blocage inexpliqué, une fatigue qui s’installe malgré le repos. Et si, au lieu de chercher tout de suite à faire taire le symptôme, on lui prêtait un instant d’attention sincère, on pourrait peut-être entendre ce qu’il essaie de nous dire.

 Alors, la prochaine fois que ton corps te parle, ne l’ignore pas trop vite. Écoute-le, car il a sûrement quelque chose d’important à te dire.


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