En tant qu’ancien agriculteur, je suis un allié dans cette lutte pour la justice et la dignité pour tous les agriculteurs. Cette rébellion est légitime et nécessaire pour défendre leurs droits et leurs avenirs. Ils sont le pilier de notre société, confrontés à des obstacles insurmontables, à des réglementations oppressives et des prix injustes.
Cette crise, à mon humble avis, est intensifiée par plusieurs facteurs, notamment le manque de soutien de la part de diverses entités censées accompagner et soutenir les agriculteurs.
Les Chambres d’agriculture, créées en 1924, établissements publics dirigés par des élus ne sont plus adaptés à l’orientation et les conseils prodigués car les agriculteurs sont devenus de véritables chefs d’entreprise. Malheureusement, j’ai constaté à maintes reprises que les conseils comptables et de gestion dispensés par cette institution manquaient souvent de pertinence et de réalisme.
De plus, je ne peux m’empêcher de mentionner le rôle des institutions bancaires ayant des pratiques qui privilégient les intérêts financiers de la banque au détriment des besoins réels des agriculteurs.
Enfin, il est nécessaire d’aborder la question de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et surtout de constater que malgré les bénéfices générés par cette institution, les agriculteurs ne bénéficient pas pleinement de ces ressources.
Il est temps que les différentes institutions impliquées prennent leurs responsabilités et agissent dans l’intérêt véritable des agriculteurs. Sans cela, la crise continuera de sévir, mettant en péril non seulement les moyens de subsistance des agriculteurs, mais également la sécurité alimentaire de notre pays.
Je sais que la vie d’agriculteur n’est pas exempte de défis et de sacrifices. Les longues heures de travail, les aléas climatiques, les difficultés économiques… Ce sont des réalités auxquelles j’ai dû faire face.
Aujourd’hui, alors que je regarde en arrière, je ressens une certaine nostalgie. La simplicité de la vie à la campagne, loin du tumulte de la vie moderne, me manque parfois. Tout cela me ramène à une époque où les choses semblaient plus simples et plus authentiques.
