Je ressens une profonde indignation face à la situation dramatique des agriculteurs et au traitement médiatique de leur mobilisation. Ces femmes et ces hommes, qui nourrissent notre pays, sont à bout. Dans leur détresse, ils ont tenté d’exprimer leur dernier espoir à travers une mobilisation pacifique. Et pour tout accueil, des blindés aux portes de Paris, comme s’ils étaient une menace, comme si leur cri d’alerte devait être étouffé par la force plutôt qu’écouté.
Pendant ce temps, les médias, censés être les garants de l’information, sont restés silencieux. Cette indifférence s’explique par le manque de soutien de la population française et par la relégation au second plan d’un mouvement pourtant crucial pour l’avenir de notre agriculture.
Ancien agriculteur, je considère qu’il est de notre devoir de soutenir cette lutte car elle dépasse les exploitations agricoles, elle touche directement à notre avenir commun. Défendre les droits des agriculteurs, c’est protéger notre alimentation, préserver notre environnement et affirmer nos valeurs de solidarité.
Faut-il en arriver à la casse pour que les décideurs daignent écouter ? Faut-il que la colère explose pour qu’enfin on prenne la mesure du désespoir qui ronge nos campagnes ? Depuis quand répond-on à la détresse de ceux qui nous nourrissent par la répression plutôt que par le dialogue ?
Cette situation soulève des inquiétudes sur l’état de notre démocratie et la place accordée à la liberté d’expression. Quand une profession essentielle au pays est muselée et traitée comme une menace, il devient urgent de réfléchir à la société dans laquelle nous voulons vivre.
Je pense qu’Il est encore possible de rêver d’un monde où chacun serait respecté et entendu, où le dialogue primerait sur l’affrontement, où la diversité des idées serait une richesse et non une menace. Peut-être est-ce une utopie, mais il est essentiel d’y croire et d’agir pour restaurer le respect et la tolérance au cœur de nos relations humaines.
