En France, à chaque élection, tout s’arrête. Comme si le pays entier entrait en hibernation à la seule perspective de choisir ses représentants. Des mois avant et des mois après, tout se fige. Pendant ce temps, ceux qui travaillent, entreprennent et veulent construire n’ont plus personne en face pour avancer.

On nous répète que c’est normal, qu’il faut attendre de connaître le nouveau paysage politique. Mais derrière cette attente, il y a des vies en suspens, des projets qui piétinent, des emplois qui ne se créent pas et des besoins urgents qui restent sans réponse.

Les deux années qui viennent seront les plus longues. De six mois avant les élections municipales de 2026 jusqu’à six mois après la présidentielle de 2027, rien ne bougera. Tout sera absorbé par les stratégies, les calculs de carrière, les petits arrangements entre amis, les postes négociés, les trahisons en douce. Les priorités réelles passeront au second plan, et la vie réelle, elle, sera encore reléguée au fond du tiroir.

Deux ans, c’est une éternité quand des villages se vident, quand des familles s’épuisent, quand des soignants débordés n’arrivent plus à faire face, quand des agriculteurs étouffent sous les charges et quand des entrepreneurs n’attendent qu’un geste pour se lancer.

Ne rien faire n’est pas de la prudence, c’est un choix. Un choix politique qui détourne le regard, qui laisse pourrir les situations, qui repousse sans cesse des décisions vitales. Un choix qui consiste à protéger ses proches, verrouiller ses réseaux, et garder les dossiers au chaud pour le bon moment.

Cette inertie n’est pas un simple retard, c’est une démission. Elle révèle une absence de courage, une peur d’agir qui devient une trahison envers ceux qui attendent des mesures concrètes. Pendant que l’on calcule dans les couloirs et que l’on négocie dans les bureaux, la vie s’abîme sur le terrain et le sentiment d’abandon devient rage.

Le bon moment, c’est maintenant. Pas dans deux ans. Pas après les urnes et leurs promesses recyclées. Gouverner, ce n’est pas attendre, c’est agir.

Pendant que la République joue à se faire élire, la France réelle, elle, continue de tomber.


Une réponse à « Silence, on magouille »

  1. Avatar de ngesystem
    ngesystem

    tout à fait d accord tous pourri les politicards ils ne pensent qu à eux et leurs copain

    J’aime

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